D'après les documents d'archives, l'édifice devrait remonter au XVII s., tandis que l'ornementation peinte de la façade a pu être réalisée vers le milieu du XVIII s. Les armoiries des douze cantons s'accompagnent d'une inscription précisant l'année de l'entrée de chacun dans la Confédération. A tour de rôle chaque canton envoyait des baillis pour administrer les territoires italiens. Au centre le blason impérial: un aigle à deux têtes couronnées sur champ d'or, placé en position privilégiée par rapport aux autres emblèmes. Ce blason rappelait probablement l'usage de se référer aux lois impériales lorsque la juridiction locale ne fournissait aucune indication. L'emblème choisi pour représenter Sonvico nous intrigue: une licorne sur champ azur dominée par une banderole portant l'inscription « Sonvicum Eiusque Castellantia ». Sonvico n'utilisa jamais le blason concédé par Filippo Maria Visconti duc de Milan en 1414, peut-être parce qu'en 1416 déjà la vallée de Lugano et Sonvico se retrouvaient sous la domination de Côme (Loterio Rusca).
Qui a pu commanditer les peintures? Peut-être les habitants de Sonvico qui, avec un certain opportunisme, ont préféré ne pas faire étalage, en face des nouveaux maîtres, d'un blason qui était un symbole de fidélité envers les ducs de Milan. D'autre part ils avaient de bonnes raisons de manifester leur reconnaissance envers un occupant qui avait confirmé tous leurs privilèges, et qui ne s'intéressait que peu aux affaires internes de la Châtellenie. C'est encore pour préserver son autonomie que Sonvico s'opposa à la nouvelle République Helvétique voulue par Napoléon, qui avait mis fin au système des bailliages.
Sur la façade subsistent trois crochets en fer avec une tête d'animal à leur extrémité. Un des crochets est encore pourvu d'un anneau décoré de lignes brisées et de soleils en alternance. La tradition orale affirme que ces crochets étaient utilisés pour exposer les condamnés au carcan. Encore dans les années 1870-1880 on exposait au pilori les garnements surpris à voler les récoltes.
La Commune de Sonvico, avant l'agrégation avec la ville de Lugano, a procédé à la restauration de la façade, restituant les loggias du dernier étage, les chaînes d'angle, sans malheureusement reconstituer l'ornementation d'inspiration baroque des fenêtres du premier étage.
Sentier histoire et nature de Sonvico
Etappe 1: Puits et “Riaron”
Etappe 3: Gràad
Etappe 4: Cassinél
Etappe 5: Forêt mixte de feuillus
Etappe 6: Curiosités géologiques
Etappe 7: Moulin et pont
Etappe 8: La clairière
Etappe 9: Le torrent Franscinone
Etappe 10: Lavoir
Etappe 11: Les oiseaux du bois
Etappe 12: La vallée d’érosion du Franscinone
Etappe 12: Eau et énergie
Etappe 13: La lisière du bois de franc-bord
Etappe 14: Refuge pour la transfomation du lait
Etappe 15: Four pour la production de la chaux
Etappe 16: La zone rurale
Etappe 17: La zone humide de “Canéed”
Etappe 18: Place charbonnière
Etappe 19: Terrains en terrasse
Etappe 20: Madonna d'Arla
Etappe 21: La châtaigneraie de Pian Piret
Etappe 22: Hêtraie
Etappe 23: Rocher creusé de coupelles
Etappe 23: Denti della Vecchia
Etappe 24: R’Alborón
Etappe 25: Oratoire de San Martino
Etappe 26: Le village de Sonvico
Etappe 27: Pressoir à noix
Etappe 28: Eglise Saint Jean-Baptiste
Les lignes de bus régionales luganaises (Autolinee Regionali Luganesi) couvrent le trajet Lugano – Sonvico; du Val Colla on peut arriver à Sonvico en empruntant le car postal en parcourant le trajet Tesserete – Sonvico.