Gio Pistone: Genesi di un incantesimo

Genesi di un incantesimo – 2020

Pour l'artiste, cette œuvre "représente la création d'un rite qui, à travers la spiritualité partagée d'une communauté, était une raison d'unité entre les gens".

Gio Pistone enquête sur la figure de la femme en soulignant qu'elle est souvent, encore aujourd'hui, un vecteur de préjugés et un catalyseur de projections du mal : "Les femmes/sorcières s'occupaient des naissances, des décès, de la psychomagie, de la médecine alternative et assumaient un pouvoir croissant en gérant la partie mystique et fortement païenne des petites villes rurales. Comme l'a dit Aleister Crowley, la Magie a tous les éléments d'une Religion car elle est composée de dogmes, de rites, de fantasmagories, de symboles et de sorts, la méditation se pratique à travers des mots semblables à des prières, la magie qui ressemble à des miracles, les apparitions et disparitions mystérieuses, les renaissances. D'autre part, le christianisme s'est mis sur un chemin déjà battu en s'appropriant de nombreux éléments des religions précédentes. Margaret A. Murray, égyptologue du début des années 900, a affirmé que la sorcellerie provenait d'une ancienne religion précédant la religion chrétienne et que dans la partie rituelle, elle s'approchait d'une divinité supérieure aux autres, Diana, la reine des sorcières. La genèse d'un sort porte sur l'histoire de la magie, l'importance des rites et le rôle central des prêtres/sorciers dans la construction d'une dramaturgie mystique typique encore aujourd'hui des rituels magico-religieux".

Dans ce sens, l'artiste se réfère également au thème historique de la chasse aux sorcières pour faire réfléchir sur ce qui était dû aux femmes. L'artiste reprend le thème dans le contexte modifié d'aujourd'hui pour rappeler l'attitude que l'on retrouve encore aujourd'hui envers ceux qui sont différents ou qui ne correspondent pas aux attentes des autres.